vendredi 20 août 2010
La femme en Tunisie, un partenaire à part entière
L’émancipation de la femme tunisienne est fortement liée à la promulgation du Code du statut personnel en août 1956, c’est-à-dire seulement cinq mois après l’accession de la Tunisie à l’indépendance.
Cette consécration législative a été, en bonne partie, inspirée par plusieurs écrits progressistes, œuvres de libéraux et de féministes avant-gardistes, avec à leur tête, Tahar Haddad. Le texte de 1956 abolissait notamment la polygamie et la répudiation et instituait le divorce judiciaire. Dans la société, la femme avait désormais le droit à l’éducation, au travail, au vote et à la gestion de sa vie personnelle et sexuelle.
Avec le Changement du 7 novembre 1987, ces acquis se sont consolidés sous l'impulsion du Président Ben Ali. C'est ainsi qu'en 1988, le Pacte national a confirmé le principe d’égalité entre l’homme et la femme et en 1989, la Tunisie a ratifié la convention des Nations Unies sur l’interdiction de toute discrimination à l’égard des femmes. En 1993, le principe de la coresponsabilité familiale du couple est institué. En outre, la création, d’abord en 1990 du Centre de recherches, d’études, de documentation et d’information sur la femme (CREDIF) doté, depuis fin 1993, d’un observatoire de la condition de la femme, puis en 1992 du ministère des Affaires de la Femme et de la Famille a permis à la Tunisie de disposer de structures consacrées à la femme et de moyens pour assurer sa participation en tant qu’élément actif de la société. Enfin, le Code du travail, depuis 1992, date à laquelle il a fait l’objet d’un amendement, affirme le principe de non-discrimination entre l’homme et la femme dans tous les aspects du travail (accès à l’emploi, égalité de salaire), aussi bien pour le secteur public que pour le secteur privé.
Le statut privilégié et unique des femmes tunisiennes dans le monde arabe et musulman est principalement l’œuvre d’une élite intellectuelle et politique inspirée des idées des Lumières. Il est certain cependant que la société tunisienne portait en elle-même les germes de la libération féminine pour avoir accepté et mis en œuvre les profondes réformes sociales qu’impliquait l’égalité homme/ femme. Par ailleurs, aucune régression n’a été effectuée depuis les premières promulgations de 1956. Bien au contraire, plusieurs pierres sont venues, depuis le Changement du 7 novembre, consolider l’édifice qui consacre la centralité de la place de la femme dans l’œuvre de développement national.
La femme tunisienne et les acquis de la modernité
Comme chaque année, la Tunisie célèbre la fête nationale de la femme. Une occasion renouvelée pour mieux apprécier la portée des réformes entreprises dans ce pays depuis son indépendance en 1956 et consolidées depuis l'avènement du 7 novembre 1987 pour assurer la promotion de la femme et conforter son rôle dans la société ainsi que son statut privilégié de partenaire à part entière.
Ce choix sociétal avant-gardiste procède de la spécificité de la société tunisienne et du souci de faire évoluer graduellement l'égalité entre les sexes au partenariat entre la femme et l'homme.
Cette option puise ses fondamentaux à la fois dans une tradition jurisprudentielle authentiquement tunisienne qui appelle à honorer la personne humaine, le droit et la tolérance ainsi que dans les valeurs de la modernité qui conduisent à rompre avec l'obscurantisme.
C'est là qu'il faut situer la double victoire de la modernité dans la société tunisienne. Certes, le code du statut personnel a instauré, à partir de 1956, un nouveau régime de la famille inspiré par une vision moderniste de la société tunisienne.
Les réformes qui ont complété ce Code, ont permis tout au long des deux dernières décennies, de faire évoluer la situation des femmes et de leur permettre d'accéder à un meilleur statut social.
Les décisions et mesures en faveur de la femme, de la famille et de l'enfant, ont constitué une avancée substantielle sur la voie de la cohésion sociale, généré une dynamique juridique et culturelle dans le sens du progrès et de la modernité et ont fait de nouveau de l'émancipation des femmes une question politique de premier plan.
Dans ce sens, les mesures politiques et institutionnelles prises, au cours des deux dernières décennies, par la volonté politique pour une meilleure intégration de la femme dans le processus économique et le développement durable constituent un facteur fondamental dans le cumul des acquis en faveur du partenariat entre la femme et l'homme et de la citoyenneté des femmes.
Les espaces citoyens ouverts aux femmes ainsi que les cadres de la solidarité entre femmes participent à ouvrir des perspectives et fructifier les expériences des femmes dans le pays.
Les femmes mues par les valeurs de la modernité, de l'égalité et du partenariat cultivent une aspiration toujours renouvelée: pouvoir utiliser toutes ses capacités, pour s'investir dans sa condition humaine et conjuguer la modernité au féminin.
En Tunisie, les réalités quotidiennes montrent chaque jour la force et la réalité en acte de l'idée que la personne humaine féminine peut et doit être, source et centre, sujet d'initiative de tous les aspects de la modernité.
Organisation de la femme arabe: L'apport distingué de la présidence tunisienne
La fête nationale de la femme tunisienne revêt, en 2010, un caractère particulier, dans la mesure où elle coïncide avec la présidence tunisienne réussie de l'Organisation de la femme arabe (OFA) marquée par des réalisations qualitatives sur la voie de la promotion de la femme arabe.
Depuis son accession à la présidence de l'OFA, en mars 2009, Mme Leila Ben Ali, épouse du Président Ben Ali, a présenté des initiatives concrètes et à proposer la mise en place de programmes et de mécanismes nouveaux, afin que l'Organisation entame une nouvelle étape sur la voie de la promotion des droits de la femme arabe.
A ce niveau, l'OFA s'est inspirée de la riche expérience nationale, dans ce domaine, ainsi que des orientations civilisationnelles d'avant-garde tracées par le Président Zine El Abidine Ben Ali pour la Tunisie pour en faire une référence de la pensée éclairée et un appui solide à la modernisation et à la promotion des sociétés arabes.
Le bilan de la période écoulée de la présidence distinguée de l'OFA par la Première Dame de Tunisie, une période relativement courte en comparaison aux efforts nécessaires pour l'oeuvre de changement social, est riche et diversifié, fort des progrès qui ont contribué de manière palpable à la consolidation des programmes de l'Organisation et au renforcement du leadership de la Tunisie en tant que capitale permanente de la femme, le symbole de l'authenticité et de l'engagement permanent pour les causes de justice et d'égalité des chances entre femmes et hommes.
Différentes propositions et initiatives marquées par le réalisme et l'efficacité sont intervenues pour refléter sincèrement le souci de préserver la dignité de la femme et de la protéger contre tous les aspects de l'exclusion ou de la marginalisation.
L'un des principaux résultats de la présidence tunisienne est la mise en place d'une stratégie arabe pour protéger la femme contre toutes les formes de violence et de discrimination et la publication d'un ouvrage de référence intitulé "La violence contre la femme entre l'agression de la réalité et la consécration des valeurs humanitaires".
Dans ce sens, une conférence arabe sur la "lutte contre la violence envers la femme, consécration des valeurs humanitaires" a été organisée, les 8 et 9 mars 2010, à Tunis, à l'occasion de la journée mondiale de la femme. Mme Leila Ben Ali a présidé l'ouverture des travaux en prononçant une allocution qui a eu un large écho à l'échelle régionale et internationale, avec un exposé courageux et des approches d'avant-garde, dans le domaine de la protection de la femme contre la violence et la discrimination.
D'autre part, la création de la commission de la femme arabe pour le droit humanitaire international, à l'occasion de la célébration de la journée de la femme arabe, le 1er février 2010, est la concrétisation de la proposition présentée par Mme Leila Ben Ali, devant le 2ème congrès de l'OFA, à Abou Dhabi (capitale des Emirats arabes unis), en novembre 2008. L'adoption de ce projet, au cours de la 4ème réunion du conseil supérieur de l'OFA à Tunis est la preuve éclatante de l'intérêt et de considération accordés à cette initiative.
Ce mécanisme, présidé par la Tunisie et dont la première réunion a été organisée à Tunis, reflète la conviction de la nécessité d'enraciner l'élan de solidarité entre les femmes arabes. Il montre, en outre, la conscience de la Tunisie que la promotion de la situation de la femme dans les sociétés arabes est une condition fondamentale pour la sécurité et la complémentarité entre les peuples arabes.
Par ailleurs, la présidence tunisienne de l'OFA a fait de la condition de la femme arabe, en particulier la femme palestinienne, dans les territoires arabes occupés, un point permanent dans l'ordre du jour de ses réunions. Cette initiative montre que la Tunisie est un soutien important pour toutes les femmes arabes qui font face à des difficultés, à la suite de l'occupation, et militent pour la liberté et la dignité.
Dans le cadre de son souci d'enrichir les activités de l'OFA et de lui apporter une dynamique qualitative, la Première Dame de Tunisie a proposé la création d'un observatoire des législations sociales et politiques afférentes à la femme. Elle a, en outre, appelé le conseil supérieur à élaborer un plan d'action opérationnel pour représenter la jeune fille arabe au congrès mondial de la jeunesse, prévu dans le cadre de la manifestation 2010 "année internationale de la jeunesse", proclamée sur initiative du Président Ben Ali.
La Tunisie abritera, fin octobre 2010, le 3eme congrès de l'OFA sur le thème «La femme arabe partenaire essentiel du processus de développement durable». Le thème du congrès, qui avait été proposé par la Première Dame de Tunisie, lors de la 4eme réunion du conseil supérieur de l'OFA, avait été adopté à l'unanimité le 25 juin 2009. Cette unanimité témoigne de la justesse de la vision prospective de la Tunisie concernant les questions de la femme arabe et reflète une profonde prise de conscience de sa place centrale dans les différents processus de développement.
Cette rencontre arabe sera, sans aucun doute, un rendez-vous important de par la portée stratégique des questions qui seront débattues et qui porteront sur la relation entre la promotion de la condition de la femme et les questions de développement intégral et durable dans les pays de la région arabe. Il s'agit aussi de l'expression d'un ferme attachement à dynamiser le rôle de la femme dans la vie économique, particulièrement, à la lumière des mutations internationales.
Ces différentes initiatives d'avant-garde de la Première Dame de Tunisie trouvent un solide appui dans le ferme engagement de la Tunisie à promouvoir la condition de la femme arabe et à raffermir son adhésion agissante à l'impulsion de l'action arabe commune. Cette approche prévoit la consolidation des potentialités de l'OFA, dans le cadre d'une approche globale du processus de réforme et de modernisation qui a fait de la Tunisie une oasis de la participation et de la démocratie et un creuset de la modernité et du progrès. L'approche tunisienne, qui offre une vision unique, a recueilli la considération des différentes instances internationales et s'est imposée comme un modèle et un succes story, source de fierté pour l'ensemble des Tunisiens et des Tunisiennes.
Madame Leila Ben Ali: " la femme tunisienne est l'incarnation de la femme consciente de la grandeur de sa mission"
Madame Leila Ben Ali, épouse du Président de la République, et Présidente de l'Organisation de la femme arabe, a signé l'éditorial du nouveau numéro du magazine "Femme", publié par l'Union Nationale de la Femme Tunisienne (UNFT), pour les mois de juin et juillet 2010, qui coïncide avec la célébration de la journée nationale de la Femme.
Dans cet éditorial, intitulé " la femme tunisienne est l'incarnation de la femme consciente de la grandeur de sa mission", Mme Leila Ben Ali souligne que la célébration de la Fête nationale de la Femme marque une étape importante dans l'histoire contemporaine de la Tunisie.
Elle constitue, ajoute-t-elle, un évènement national saillant que les Tunisiens et les Tunisiennes célèbrent chaque année se remémorant à cette occasion une page glorieuse de l'œuvre réformiste avant-gardiste nationale, qui confirme le souci de la Tunisie de défendre la dignité de la femme, de raffermir ses droits, d'enrichir ses acquis, en consolidation de son statut en tant que citoyenne à part entière, jouissant de la plénitude de ses droits et devoirs, au sein d'une société équilibrée et solidaire.
Madame Leila Ben Ali relève que tout observateur de l'œuvre de réforme et de modernisation menée en Tunisie depuis l'indépendance ne manquera pas de constater que l'émancipation de la femme et le pari engagé sur son instruction, restent à la base de son expérience marquante en matière de réforme sociale.
Elle souligne que cette expérience s'est toujours appuyée sur un effort généreux et une persévérance ininterrompue pour enraciner les valeurs de justice, d'équité et d'égalité entre les genres, réaffirmant la nécessité d'assurer l'édification de relations familiales et sociétales faites d'équilibre, d'harmonie et d'entente avec l'instauration d'une société ouverte sur son temps, une société où règnent les valeurs de démocratie, de pluralisme, de liberté et de respect des droits de l'Homme.
Elle a mis en exergue les initiatives prises depuis l'avènement du Changement du 7 novembre qui a consacré les acquis et droits de la femme, tout en maintenant les législations progressistes mises en place au profit de la femme par l'Etat depuis l'indépendance.
Mieux, il en a fait un choix fondamental irréversible et le socle de l'édifice social moderniste que la Tunisie est parvenue à instaurer et qui fait de la femme l'incarnation de la modernité de la société.
L'épouse du Président Ben Ali a souligné que l'Ere nouvelle, par fidélité à son patrimoine et par attachement à une vision moderniste qui croit en l'être humain, qu'il soit homme ou femme, n'a jamais eu de cesse d'enrichir les acquis de la femme. En témoignent les réformes profondes annoncées en 1992 et les amendements des textes de loi qui en ont découlé, dans le sens de la consécration du principe de l'égalité et de l'élimination de toute forme de discrimination contre la femme.
Elle a affirmé que l'initiative la plus emblématique en la matière et qui confirme avec force la volonté de consolider les acquis de la femme tunisienne a consisté à inscrire au niveau de la constitution, le code du statut personnel en tant que législation de référence pour les droits de la femme et ce, en consécration de son intangibilité, de l'obligation de respect de la loi et de la nécessité d'œuvrer à sa préservation contre tout risque de régression ou de remise en question. Madame Leila Ben Ali a précisé que cette initiative législative a été confortée par d'importants efforts en faveur de l'enracinement de la culture des droits de la femme, de la sensibilisation des plus larges pans possibles de la société à l'importance qu'il y a de protéger la femme et l'enfant.
Mme Leila Ben Ali a affirmé qu'au vu du statut appréciable qui est désormais celui de la femme tunisienne, on compte beaucoup, aujourd'hui, sur sa contribution à relever les défis de l'étape à venir qu'aborde la Tunisie en étant confortée par autant de réalisations qualitatives et d'acquis précieux qu'elle a accomplis en un peu plus de deux décennies. Elle y est parvenue, a-t-elle précisé, en s'appuyant sur une approche prospective pertinente et des objectifs de développement ambitieux énoncés par le programme présidentiel ''ensemble, relevons les défis'', véritable feuille de route pour gagner les enjeux de l'avenir et aller de l'avant sur la voie de l'accession de la Tunisie au rang des nations avancées.
Elle a exprimé la certitude que l'Union nationale de la femme tunisienne (UNFT), première organisation féminine du pays et la plus ancienne dans la société par son combat, son parcours et sa présence active, continuera à honorer sa noble mission sociale avec une détermination renouvelée, une abnégation constante et une vision évoluée, adoptant en cela une méthodologie faite de suivi vigilant , d'observation assidue des mutations intervenues dans notre société aux fins de les évaluer et de les mettre à profit dans ses programmes, activités et domaines d'intervention.
Elle a affirmé que L'UNFT a toujours fait montre d'une conscience profonde de la nature de la mission dont elle est porteuse, en particulier en cette étape de l'oeuvre de développement de la Tunisie, par les orientations et les programmes qu'elle a adoptés et qui sont en totale harmonie avec les priorités nationales en la matière, notamment l'intérêt plus grand témoigné à la femme rurale, la mise en oeuvre de programmes d'insertion au profit de la jeune fille rurale et le suivi de la condition des femmes d'un âge avancé, surtout de celles d'entre elles dépourvues de soutien familial.
L'épouse du président de la République a souligné que la femme tunisienne a prouvé son adhésion consciente et active à l'oeuvre de modernisation, d'édification, de reforme et d'ouverture sur le monde développé, ce qui a réuni les conditions favorables pour le succès de la présidence tunisienne de l'Organisation de la femme arabe.
Elle a indiqué que dans le cadre de sa présente présidence de l'organisation, elle a pris des initiatives afin de briser le mur du silence sur la discrimination et la violence que subit la femme et qui compromettent son émancipation, comme elle a tenu à soutenir tout effort international propre à enrichir ses droits et à améliorer sa condition.
L'organisation, a-t-elle ajouté, a proposé, dans ce contexte, maints mécanismes et programmes destinés à gagner des soutiens aux droits de la femme et à faire prendre conscience, aux plans national, arabe et international, des défis et enjeux considérables auxquels l'humanité est confrontée. Elle a plaidé pour des approches solidaires par leur essence, susceptibles de canaliser les processus de développement vers l'égalité entre les deux sexes, sans marginalisation ni exclusion ou discrimination.
Mme Leila Ben Ali a affirmé que la femme tunisienne demeurera l'incarnation même de la femme consciente de la noblesse de sa mission, déterminée à être partie prenante de la vie nationale et pleinement au fait de l'ampleur des enjeux et défis présents et qu'elle restera une des manifestations de l'image resplendissante de la Tunisie.
mercredi 18 août 2010
La femme tunisienne: Des indicateurs satisfaisants
L’éducation et l’enseignement de la femme ont été imposés par la législation tunisienne depuis l’indépendance. Depuis quelques décennies, les indicateurs ne cessent de s’améliorer, démontrant le progrès qu’enregistre la femme sur ce plan.
Le taux de scolarisation des filles à l’âge de six ans est actuellement de 100%. La femme compte 50% des élèves inscrits dans les établissements de l’enseignement secondaire et 60% des étudiants.
L’évolution de l’insertion professionnelle de la femme est traduite par des indicateurs fort significatifs. En effet, la femme tunisienne compte 27% de la population active. Elle a accédé à tous les secteurs économiques, motivée sans doute par la volonté mais aussi par des compétences perpétuellement confirmées. Dans le domaine industriel, la femme compte quasiment la moitié de l’effectif, soit 44%. Sa contribution dans le domaine agricole est de 23%. Le nombre des femmes chefs d’entreprises s’élève actuellement à 18 mille.
Pour ce qui est de la fonction publique, la femme occupe 25% des postes fonctionnels. Il y a également lieu de noter que les femmes représentent 40% des professeurs universitaires, 47% des chercheurs, le tiers des juges et des avocats et 42% du corps médical tunisien.
Convaincue de l’importance croissante qu’acquiert le tissu associatif dans une société moderne, la femme s’adonne au bénévolat contribuant ainsi à la dynamisation d’un domaine fondé sur l’esprit de solidarité. Elle compte, ainsi, 20% des responsables des ONGs et 42% du corps associatif.
Aujourd’hui, la promotion de l’implication de la femme dans la vie politique constitue une priorité majeure. L’un des objectifs fixés par le Président Ben Ali, notamment dans le cadre de son programme pour la période 2009/2014, est de hisser la place de la femme dans les postes de décisions à 35% à l’horizon 2014 contre 30% actuellement. La place de la femme dans la chambre des députés est passée de 7,4% en 1994 à 27,57% actuellement. Les femmes représentent 19% de la chambre des conseillers, et 50 % du parlement des jeunes, 26% du conseil constitutionnel, 22,8% du conseil économique, ainsi que 37,9% du comité central du RCD. En 1995, la présence féminine dans les conseils municipaux n’était que de 16%. Actuellement, ce taux est passé à 32,7%.
Le taux de scolarisation des filles à l’âge de six ans est actuellement de 100%. La femme compte 50% des élèves inscrits dans les établissements de l’enseignement secondaire et 60% des étudiants.
L’évolution de l’insertion professionnelle de la femme est traduite par des indicateurs fort significatifs. En effet, la femme tunisienne compte 27% de la population active. Elle a accédé à tous les secteurs économiques, motivée sans doute par la volonté mais aussi par des compétences perpétuellement confirmées. Dans le domaine industriel, la femme compte quasiment la moitié de l’effectif, soit 44%. Sa contribution dans le domaine agricole est de 23%. Le nombre des femmes chefs d’entreprises s’élève actuellement à 18 mille.
Pour ce qui est de la fonction publique, la femme occupe 25% des postes fonctionnels. Il y a également lieu de noter que les femmes représentent 40% des professeurs universitaires, 47% des chercheurs, le tiers des juges et des avocats et 42% du corps médical tunisien.
Convaincue de l’importance croissante qu’acquiert le tissu associatif dans une société moderne, la femme s’adonne au bénévolat contribuant ainsi à la dynamisation d’un domaine fondé sur l’esprit de solidarité. Elle compte, ainsi, 20% des responsables des ONGs et 42% du corps associatif.
Aujourd’hui, la promotion de l’implication de la femme dans la vie politique constitue une priorité majeure. L’un des objectifs fixés par le Président Ben Ali, notamment dans le cadre de son programme pour la période 2009/2014, est de hisser la place de la femme dans les postes de décisions à 35% à l’horizon 2014 contre 30% actuellement. La place de la femme dans la chambre des députés est passée de 7,4% en 1994 à 27,57% actuellement. Les femmes représentent 19% de la chambre des conseillers, et 50 % du parlement des jeunes, 26% du conseil constitutionnel, 22,8% du conseil économique, ainsi que 37,9% du comité central du RCD. En 1995, la présence féminine dans les conseils municipaux n’était que de 16%. Actuellement, ce taux est passé à 32,7%.
La femme tunisienne; un partenaire à part entière
La condition favorable dont jouit la femme tunisienne se traduit, entre autres, par ses acquis sociaux et l’assise juridique de son statut. Outre le partenariat et la co-responsabilité au niveau du couple tunisien, la femme tunisienne dispose de prérogatives parentales plus valorisantes.
Le Code de la nationalité et le Code pénal ont fait eux aussi l’objet d’amendements afin de consolider les principes de l’égalité et de non-discrimination entre l’homme et la femme mais également de renforcer la protection de cette dernière. A titre d’exemple, battre une femme est susceptible de poursuite pénale, ce qui s’inscrit dans le droit fil des réformes du Code du statut personnel et du Code pénal visant à garantir le droit à la dignité et à l’intégrité de la femme et à la protéger contre toute forme d’agression morale et physique.
Avec le temps et les réformes successives, une nouvelle mentalité s’est installée imposant une nouvelle réalité à laquelle les Tunisiens se sont adaptés. Dans la société tunisienne, la femme est un être actif loin de jouer un simple rôle de figuration.
L'expérience tunisienne est devenue un modèle en matière de promotion de la femme. Le rôle primordial des efforts accomplis par l'Etat dans les domaines de la protection de la femme, le renforcement de ses droits et la préservation de ses acquis mérite d'être applaudi.
Le Code de la nationalité et le Code pénal ont fait eux aussi l’objet d’amendements afin de consolider les principes de l’égalité et de non-discrimination entre l’homme et la femme mais également de renforcer la protection de cette dernière. A titre d’exemple, battre une femme est susceptible de poursuite pénale, ce qui s’inscrit dans le droit fil des réformes du Code du statut personnel et du Code pénal visant à garantir le droit à la dignité et à l’intégrité de la femme et à la protéger contre toute forme d’agression morale et physique.
Avec le temps et les réformes successives, une nouvelle mentalité s’est installée imposant une nouvelle réalité à laquelle les Tunisiens se sont adaptés. Dans la société tunisienne, la femme est un être actif loin de jouer un simple rôle de figuration.
L'expérience tunisienne est devenue un modèle en matière de promotion de la femme. Le rôle primordial des efforts accomplis par l'Etat dans les domaines de la protection de la femme, le renforcement de ses droits et la préservation de ses acquis mérite d'être applaudi.
السنة الدولية للشباب نموذج لمبادرات رائدة
يلمس المتابع لسياسة تونس منذ الاستقلال ومرورا بالتغيير وجود إرادة سياسية عليا مصرّة على كسب رهان النهوض بالموارد البشرية بدءا بكسب ورقة الشباب في زمن كثرت فيه عالميا مؤشرات الفشل في التعاطي مع قضايا الشباب ومشاغله.. مثلما تعكسه النسب الهائلة للشباب الذي يحاول الانتحار أو يتورط في الجريمة المنظمة..أو ينخرط في سلوكيات تبرر الشذوذ والانحراف والتطرف بأنواعه، فضلا عن ارتفاع نسب الإخفاق في الدراسة وفي الحياة الأسرية.
وما الإجماع الاممي والدولي حول مبادرة رئيس الدولة بجعل سنة 2010 سنة دولية للشباب إلاّ دليل على تقدير إقليمي ودولي لنجاحات المقاربة السياسية الوطنية في مجال التعاطي مع الملفات الشبابية.
وتمثل السنة الدولية للشباب- التي ستتواصل فعالياتها إلى غاية 11 أوت 2011 تحت شعار "الحوار والتفاهم المتبادل"- مناسبة لدعم خيار تونس على تجذير القيم الكونية النبيلة وإشاعة مبادئ المشاركة لدى الأجيال الجديدة وإعلاء قيم التسامح والوسطية واحترام الآخر ونبذ العنف وكافة أنواع التطرف.
والملاحظ في هذا السياق أن استفحال مؤشرات الفشل التربوي والاجتماعي والاقتصادي على المستوى العالمي انعكس خاصة على الشباب، مثلما تكشفه تقارير جل المؤسسات الاممية والدولية التي تتابع منذ مدة بانشغال نزوع تيار من الأجيال الصاعدة إلى "الحلول السهلة" والبحث عن "الربح السريع بكل الوسائل" مما تسبب في سقوط ملايين من شباب العالم في كمائن عصابات الانحراف والجريمة المنظمة والعنف والارهاب والتطرف.
وفي هذا الإطار، يجد المجتمع الدولي نفسه في هذه السنة الدولية للشباب مطالبا بصياغة ميثاق حضاري تشترك من خلاله كل الشعوب والثقافات في إعادة رسم ملامح علاقات مئات الملايين من شباب العالم ببعضه والبناء المشترك لمستقبل الانسانية بما يضمن وضع أسس غد افضل للبشرية جمعاء.
إن فعاليات هذه السنة الدولية للشباب ستؤكد ـ وطنيا وعالميا ـ على قيم الانفتاح وعلى اعتماد الحوار كمنهج أساسي في التعامل مع الشباب وتشريكه في كل القضايا المطروحة وطنيا ودوليا وفي مقدمتها الأهداف الإنمائية للألفية الثالثة..التي تؤكد كل المعطيات أن تحقيقها عام 2015 بات شبه مستحيل لعدة أسباب من بينها عدم احترام كثير من البلدان الغنية لتعهداتها المالية وكثير من البلدان الفقيرة لالتزاماتها بتحسين التصرف في مواردها البشرية والمالية وفي الموارد التي تصرف إليها من قبل الصناديق والمؤسسات التنموية الاممية والدولية.
فمزيدا من الحوار التلقائي والصادق مع الشباب من مختلف الفئات..ومزيدا من الإصغاء لمشاغله التفهم لحاجياته ومقترحاته لكسب التحديات التي تواجه حاضر البشرية ومستقبلها ضمن عقلية تتطلع إلى البناء وليس إلى الهدم ..إلى دعم قيم التسامح والانفتاح والاعتدال والحوار وليس إلى الانغلاق والتطرف والتعصب.
وما الإجماع الاممي والدولي حول مبادرة رئيس الدولة بجعل سنة 2010 سنة دولية للشباب إلاّ دليل على تقدير إقليمي ودولي لنجاحات المقاربة السياسية الوطنية في مجال التعاطي مع الملفات الشبابية.
وتمثل السنة الدولية للشباب- التي ستتواصل فعالياتها إلى غاية 11 أوت 2011 تحت شعار "الحوار والتفاهم المتبادل"- مناسبة لدعم خيار تونس على تجذير القيم الكونية النبيلة وإشاعة مبادئ المشاركة لدى الأجيال الجديدة وإعلاء قيم التسامح والوسطية واحترام الآخر ونبذ العنف وكافة أنواع التطرف.
والملاحظ في هذا السياق أن استفحال مؤشرات الفشل التربوي والاجتماعي والاقتصادي على المستوى العالمي انعكس خاصة على الشباب، مثلما تكشفه تقارير جل المؤسسات الاممية والدولية التي تتابع منذ مدة بانشغال نزوع تيار من الأجيال الصاعدة إلى "الحلول السهلة" والبحث عن "الربح السريع بكل الوسائل" مما تسبب في سقوط ملايين من شباب العالم في كمائن عصابات الانحراف والجريمة المنظمة والعنف والارهاب والتطرف.
وفي هذا الإطار، يجد المجتمع الدولي نفسه في هذه السنة الدولية للشباب مطالبا بصياغة ميثاق حضاري تشترك من خلاله كل الشعوب والثقافات في إعادة رسم ملامح علاقات مئات الملايين من شباب العالم ببعضه والبناء المشترك لمستقبل الانسانية بما يضمن وضع أسس غد افضل للبشرية جمعاء.
إن فعاليات هذه السنة الدولية للشباب ستؤكد ـ وطنيا وعالميا ـ على قيم الانفتاح وعلى اعتماد الحوار كمنهج أساسي في التعامل مع الشباب وتشريكه في كل القضايا المطروحة وطنيا ودوليا وفي مقدمتها الأهداف الإنمائية للألفية الثالثة..التي تؤكد كل المعطيات أن تحقيقها عام 2015 بات شبه مستحيل لعدة أسباب من بينها عدم احترام كثير من البلدان الغنية لتعهداتها المالية وكثير من البلدان الفقيرة لالتزاماتها بتحسين التصرف في مواردها البشرية والمالية وفي الموارد التي تصرف إليها من قبل الصناديق والمؤسسات التنموية الاممية والدولية.
فمزيدا من الحوار التلقائي والصادق مع الشباب من مختلف الفئات..ومزيدا من الإصغاء لمشاغله التفهم لحاجياته ومقترحاته لكسب التحديات التي تواجه حاضر البشرية ومستقبلها ضمن عقلية تتطلع إلى البناء وليس إلى الهدم ..إلى دعم قيم التسامح والانفتاح والاعتدال والحوار وليس إلى الانغلاق والتطرف والتعصب.
mardi 10 août 2010
تونس إشعاع وتألق
التنمية المتضامنة والشراكة ومناصرة القضايا العادلة والاحتكام إلى الشرعية الدولية والحوار والاعتدال والوفاق وعدم التدخل في شؤون الغير من مميزات الدبلوماسية التونسية وقد برهنت عديد الأحداث والتطورات في العالم مدى صواب اختيارات تونس في التفاعل مع محيطها متعدد الزوايا المغاربي والعربي والمتوسطي إضافة إلى بقية أبعاد تلك الدبلوماسية. وقد جدد الرئيس زين العابدين بن علي لدى إشرافه على اختتام الندوة السنوية لرؤساء البعثات الدبلوماسية والقنصلية في أوت 2010 التأكيد على أسس وأهداف دبلوماسية تونس في سياق ما يشهده العالم من تحوّلات متسارعة وتحديات متعددة وما يتعين استشرافه من آفاق للمضي قدما بالمشروع المجتمعي الذي ينجز في تونس منذ التحول.
ولاشك أن ما أكده رئيس الدولة بخصوص تمسك تونس بمصالحها العليا واستقلالية قرارها والحفاظ على اختياراتها يجسم تقليدا تونسيا في التفاعل مع المحيط الدولي لأنه يستند إلى الإرادة الدائمة لصيانة استقلال بلادنا ورفض أي شكل للمساس منه تحت أية تعلة كانت.
فتونس المستقلة لا تتدخل في شؤون الغير وبالتالي ترفض انطلاقا من حرص قيادتها على حماية سيادتها من التدخل في شؤونها وفي ما ارتضاه شعبها من اختيارات بكل أبعادها التنموية والسياسية والاجتماعية والثقافية التي تتماشى مع القيم الكونية والقوانين والمعاهدات الدولية لأن اختيارات تستند إلى تكريس حقوق الإنسان واعتبارها كلا لا يتجزأ وتوخي الاعتدال والتسامح ونبذ كل مظاهر التطرف والإقصاء والعنف تمثل قاسما مشتركا مع الديمقراطيات العريقة في العالم.
وبالتالي فإن بلدا يعمل ويصلح وينجز وتشهد الهيئات الدولية والإقليمية بانجازاته لا يمكنه إلا أن يكون موضع احترام وتقدير وهذا ما يتعين على الدبلوماسية التونسية الحفاظ عليه والعمل من أجل المزيد والأفضل سواء بخصوص تدعيم الأسواق الحالية أو البحث عن مجالات جديدة للتعاون سواء في شكل مبادلات تجارية أو شراكة في مشاريع مع بلدان عديدة في مختلف القارات.
وما تتمتع به تونس من سمعة طيبة في المحافل والهيئات الدولية كفيل بالمساعدة على فتح مجالات جديدة للتعاون مع بلدان شقيقة وصديقة بما يدعم الاقتصاد التونسي سواء من ناحية الاستثمار أو الانتاج أو التصدير .
لقد برهنت الدبلوماسية التونسية بثوابتها على كونها عنصرا فعالا في المساعدة على دفع التنمية وتوفير كل ما يمكن من مقومات النجاح لها بما يمكن تونس من مكانة معتبرة في المجتمع الدولي خاصة في سياق صحة الرؤية التونسية في رفض الإرهاب والتطرف والعنف وفي نفس الوقت تمسكها باستقلالية قرارها والمحافظة على استقرارها في عالم تنشد مناطق عديدة فيه الاستقرار والأمن..
ولاشك أن ما أكده رئيس الدولة بخصوص تمسك تونس بمصالحها العليا واستقلالية قرارها والحفاظ على اختياراتها يجسم تقليدا تونسيا في التفاعل مع المحيط الدولي لأنه يستند إلى الإرادة الدائمة لصيانة استقلال بلادنا ورفض أي شكل للمساس منه تحت أية تعلة كانت.
فتونس المستقلة لا تتدخل في شؤون الغير وبالتالي ترفض انطلاقا من حرص قيادتها على حماية سيادتها من التدخل في شؤونها وفي ما ارتضاه شعبها من اختيارات بكل أبعادها التنموية والسياسية والاجتماعية والثقافية التي تتماشى مع القيم الكونية والقوانين والمعاهدات الدولية لأن اختيارات تستند إلى تكريس حقوق الإنسان واعتبارها كلا لا يتجزأ وتوخي الاعتدال والتسامح ونبذ كل مظاهر التطرف والإقصاء والعنف تمثل قاسما مشتركا مع الديمقراطيات العريقة في العالم.
وبالتالي فإن بلدا يعمل ويصلح وينجز وتشهد الهيئات الدولية والإقليمية بانجازاته لا يمكنه إلا أن يكون موضع احترام وتقدير وهذا ما يتعين على الدبلوماسية التونسية الحفاظ عليه والعمل من أجل المزيد والأفضل سواء بخصوص تدعيم الأسواق الحالية أو البحث عن مجالات جديدة للتعاون سواء في شكل مبادلات تجارية أو شراكة في مشاريع مع بلدان عديدة في مختلف القارات.
وما تتمتع به تونس من سمعة طيبة في المحافل والهيئات الدولية كفيل بالمساعدة على فتح مجالات جديدة للتعاون مع بلدان شقيقة وصديقة بما يدعم الاقتصاد التونسي سواء من ناحية الاستثمار أو الانتاج أو التصدير .
لقد برهنت الدبلوماسية التونسية بثوابتها على كونها عنصرا فعالا في المساعدة على دفع التنمية وتوفير كل ما يمكن من مقومات النجاح لها بما يمكن تونس من مكانة معتبرة في المجتمع الدولي خاصة في سياق صحة الرؤية التونسية في رفض الإرهاب والتطرف والعنف وفي نفس الوقت تمسكها باستقلالية قرارها والمحافظة على استقرارها في عالم تنشد مناطق عديدة فيه الاستقرار والأمن..
vendredi 6 août 2010
المجتمع التونسي والتحوّلات الثقافية الجديدة
عاشت البشرية في مسار تطورها الطبيعي منذ نشأة الانسان تحولات جوهرية لم تكف ديناميكية التاريخ عن انتاجها ولن تتوقف عن احداث الجديد منها، لذلك فان ما شهدته البشرية من تغيرات عميقة منذ نهاية الثمانينات يندرج حتما في هذا السياق رغم ما صاحبه من تغيير في انماط العمل ووسائل الانتاج وحلول عصر التكنلوجيا والذكاء الاصطناعي والثورة الرقمية ومجتمع المعلومات في ظرف زماني وجيز وبزخم هائل.
وقد تأسست كل مراحل تطور البشرية على مرجعية اقتصادية وسياسية شكلت سببا مباشرا او غير مباشر لتحولات ثقافية كانت نتيجة لها فافرزت بدورها تحولات في السلوك الاجتماعي والذهنية العامة.
اما اليوم فان العالم يشهد تحولات ثقافية جديدة مغايرة مصدرها المباشر هو الثقافة ونتيجتها المباشرة سياسية واقتصادية واجتماعية مبرمجة.
وتكمن الجدة في ان التحولات الثقافية التي كانت نتيجة لسبب اقتصادي سياسي اصبحت اليوم سببا لنتيجة اقتصادية وسياسية واجتماعية.
فالتحولات الجديدة تتأسس على رؤى وتصورات ثقافية غايتها البناء لثقافة جديدة معولمة ذات ابعاد سياسية واقتصادية واجتماعية كونية جعلت من هذه التحولات مصدر مفاجأة لكل المجتمعات، وكانت المفاجأة ذاتها فعلا ثقافيا اربك الجميع بما في ذلك المجتمعات المتقدمة فكريا وماديا وعلميا.
احدثت التحولات الثقافية الجديدة ارتجاجا في كل المجتمعات التي تفتقر الى مقومات المواكبة والصمود حيث طالت رياح التغيير المتسارع بنية العقل والتركيبة الاجتماعية للدول والشعوب فغيرت مفهوم الدولة والمجتمع والسلطة والسيادة والوطن. عصفت بقيم الشعوب وتقاليدها وانماط استهلاكها وطبيعة العلاقات بين افرادها ومكوناتها وهي بصدد اعادة صياغة تصور جديد للارث الثقافي الانساني ولمقومات الحضارة البشرية.
ولم يبق في منأى عن الهزات التي شهدتها كل انحاء المعمورة الا النزر القليل من دول العالم :
ـ إما لقوة اقتصادية وعسكرية قادرة على درء مخاطر التحولات الثقافية الجديدة لان هذه القوة توازيها وتدعمها وتغذيها قوة ومناعة ثقافية وحضارية.
ـ وإما لان مكونات الثقافة لدى هذه القوى الاقتصادية والعسكرية صناعة تنزلت تاريخيا في النسق الاقتصادي وانصهرت فيه ولم تعد تدرج في سلم القيم الثقافية وشروط الابداع المألوفة لدى الشعوب والحضارات الاخرى وبالتالي فهي غير قابلة للتأثر بالتحولات الثقافية الجديدة لانها من صنعها.
اما المجتمع التونسي فانه يتميز مع شعوب ودول اخرى قليلة في العالم بخصوصيات تشكل مصدرا لمناعة ذاتية تجعله لا ينتمي الى الصنفين من الدول السابقتي الذكر وتمكنه مع ذلك من القدرة على مواجهة التحولات الثقافية الجديدة بالتكيف والاستيعاب والتفاعل التلقائي.
وتدعيما لخصوصية المجتمع التونسي فيما يشكل مصدر قدرة لديه على التفاعل مع التحولات الثقافية الجديدة وضع سيادة الرئيس زين العابدين بن علي اسس مستقبل الثقافة في تونس وفق استراتيجيا ثلاثية التصور:
ـ صياغة مشروع مجتمعي يكتمل فيه السياسي مع الاقتصادي والاجتماعي والثقافي وفق شروط التحول الجديد القائم على التداخل والتفاعل.
ـ صون الارث الثقافي والحضاري للمجتمع والوفاء لأعلام الثقافة ورواد الاصلاح في بلادنا.
ـ مواصلة السير في المنهج الحداثي الذي يشكل مقوما رئيسيا للشخصية التونسية وعاملا مساعدا على صون الهوية الوطنية المنفتحة على الكونية.
وفي ذات الوقت عمل سيادة الرئيس منذ تغيير السابع من نوفمبر 1987 على تامين الشروط المؤسسة لحداثة تحمل في ذاتها مقومات استمرارها بالانصهار في الفضاء الاتصالي المعولم وبناء جسور التواصل الانساني عبر حوار الحضارات والاديان والثقافات ونشر ثقافة الديمقراطية وحقوق الانسان.
ولم يكفّ سيادته عن توجيه الدعوة الى المثقفين والمبدعين واهل الفكر للاضطلاع بدورهم الطلائعي في المجتمع وانارة العقول بابداعاتهم وابحاثهم ودراساتهم وتحاليلهم والمساهمة في استشراف المستقبل والارتقاء بآدابنا وفنوننا وانتاجنا العلمي الى العالمية حتى تسجل تونس حضورها في التحولات الثقافية الجديدة بالتاثير في مجرى هذه التحولات والتفاعل مع آثارها.
ويقول سيادة الرئيس في هذا الصدد: "وقد كنا سباقين في استشراف المستقبل ورسم معالم غدنا على اسس راعينا فيها خصوصيات بلادنا وفسحنا مجال المشاركة امام الجميع وفي مقدمتهم اهل الفكر والابداع واثقين بقدرتهم على النفاذ الى عمق المستجدات واستيعاب التحولات والتغيرات ونحن نعتقد ان للمثقفين والمكفرين والاعلاميين دورا كبيرا في المساهمة في ضبط ملامح الغد وتحديد المسالك المفضية الى التقدم وتخطي المراحل الحاسمة في مسار التطور البشري".
واعتمد سيادة الرئيس في تصوره هذا مبدأ تجذير مقومات الخصوصية التونسية وتثبيت مكوناتها بالإحياء والإثراء الدائمين عبر قيم اساسية هي التفتح والتسامح والتضامن حتى تظل تونس فضاء للقاء وأرضا للتلاقح والتفاعل بين الثقافات والحضارات مثالا للتعايش بين الاديان والشعوب والحضارات تشع على العالم وتشيع قيم السلم والامن والتعاون بين الامم تنبذ العنف والتطرف والمغالاة وتدعو الى العقلانية والاعتدال.
ومنذ ان اعتبر سيادة الرئيس الثقافة سندا للتغيير ومكنها من كل شروط الاضطلاع بهذا الدور فانه جعل من المجتمع التونسي قوة دفع في اتجاه مواكبة التحولات الثقافية الجديدة في العالم والانصهار فيها بانتاج مقومات الفعل والتفاعل الخلاق.
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