L’éducation et l’enseignement de la femme ont été imposés par la législation tunisienne depuis l’indépendance. Depuis quelques décennies, les indicateurs ne cessent de s’améliorer, démontrant le progrès qu’enregistre la femme sur ce plan.
Le taux de scolarisation des filles à l’âge de six ans est actuellement de 100%. La femme compte 50% des élèves inscrits dans les établissements de l’enseignement secondaire et 60% des étudiants.
L’évolution de l’insertion professionnelle de la femme est traduite par des indicateurs fort significatifs. En effet, la femme tunisienne compte 27% de la population active. Elle a accédé à tous les secteurs économiques, motivée sans doute par la volonté mais aussi par des compétences perpétuellement confirmées. Dans le domaine industriel, la femme compte quasiment la moitié de l’effectif, soit 44%. Sa contribution dans le domaine agricole est de 23%. Le nombre des femmes chefs d’entreprises s’élève actuellement à 18 mille.
Pour ce qui est de la fonction publique, la femme occupe 25% des postes fonctionnels. Il y a également lieu de noter que les femmes représentent 40% des professeurs universitaires, 47% des chercheurs, le tiers des juges et des avocats et 42% du corps médical tunisien.
Convaincue de l’importance croissante qu’acquiert le tissu associatif dans une société moderne, la femme s’adonne au bénévolat contribuant ainsi à la dynamisation d’un domaine fondé sur l’esprit de solidarité. Elle compte, ainsi, 20% des responsables des ONGs et 42% du corps associatif.
Aujourd’hui, la promotion de l’implication de la femme dans la vie politique constitue une priorité majeure. L’un des objectifs fixés par le Président Ben Ali, notamment dans le cadre de son programme pour la période 2009/2014, est de hisser la place de la femme dans les postes de décisions à 35% à l’horizon 2014 contre 30% actuellement. La place de la femme dans la chambre des députés est passée de 7,4% en 1994 à 27,57% actuellement. Les femmes représentent 19% de la chambre des conseillers, et 50 % du parlement des jeunes, 26% du conseil constitutionnel, 22,8% du conseil économique, ainsi que 37,9% du comité central du RCD. En 1995, la présence féminine dans les conseils municipaux n’était que de 16%. Actuellement, ce taux est passé à 32,7%.